
Vous connaissez sûrement cette sensation d’enchaîner la journée sans vraiment être là :
vous vous levez, vous vous préparez, vous travaillez, vous rentrez… et soudain vous réalisez que vous n’avez presque rien senti de tout ce que vous avez vécu.
Bienvenue dans le mode pilote automatique.
Ce mode ne veut pas vous nuire — il est même utile pour accomplir des actions simples — mais quand il prend trop de place, on passe à côté de sa propre vie.
La bonne nouvelle ? On peut en sortir, et la pleine conscience est un outil redoutablement efficace pour ça.
Le cerveau économise de l’énergie.
Dès qu’il peut transformer une action en automatisme, il le fait :
marcher, conduire, ranger, cuisiner, répondre machinalement…
Ces automatismes sont pratiques, mais ils deviennent problématiques quand ils s’emparent :
des émotions,
des relations,
des décisions,
de votre façon de vivre la journée.
On vit alors “à côté de soi”, comme si quelqu’un d’autre tenait le volant.
Vous pouvez reconnaître ce mode si :
vous faites les choses sans vous souvenir de les avoir faites,
vous mangez sans vraiment goûter,
vous scrollez sans vous en rendre compte,
vous réagissez au lieu de répondre,
vous vous sentez déconnecté(e) de votre corps,
vous arrivez au soir avec la sensation d’avoir “survécu” plus que vécu.
Rien d’anormal — juste un manque de présence.
La pleine conscience n’ajoute rien de compliqué.
Elle vous invite simplement à revenir à ce que vous êtes en train de vivre, maintenant.
Et c’est fou ce que ça change.
Quand vous devenez présent(e) :
vous ressentez davantage,
vous vous reconnectez à votre corps,
vous faites des choix plus clairs,
vous devenez moins réactif(ve),
vous retrouvez le goût des choses simples.
Le pilote automatique perd automatiquement de la puissance.
Essayez ça plusieurs fois dans votre journée :
Arrêtez-vous.
Sentez votre souffle tel qu’il est.
Relâchez les épaules.
Notez une sensation dans votre corps.
C’est tout.
10 secondes, et déjà vous reprenez les commandes.
Choisissez une seule activité que vous faites tout le temps, et transformez-la en moment conscient :
boire votre café,
vous doucher,
marcher,
vous habiller,
cuisiner,
vous brosser les dents.
Faites-la en ressentant vos gestes, vos sensations, votre souffle.
Vous verrez à quel point c’est reposant de vivre vraiment ce que vous faites.
Le pilote automatique vit dans la tête.
La présence vit dans le corps.
Quelques ancrages très simples :
sentir les pieds au sol,
écouter la respiration,
relâcher les mâchoires,
sentir le contact des mains,
bouger lentement pour ressentir.
Chaque retour au corps est un retour à vous.
Sortir du pilote automatique, ce n’est pas changer toute votre vie.
C’est simplement apprendre à revenir ici, maintenant, un geste à la fois.
Et plus vous revenez, plus vous reprenez le volant.
Vous redevenez présent(e), vivant(e), connecté(e) à ce que vous faites — au lieu de laisser les automatismes décider pour vous.