
On a tous déjà vécu cette scène : vous vous allongez, vous voudriez juste être tranquille… et là, votre mental se met à parler comme si un brouhaha interne venait de se réveiller.
Il commente, analyse, critique, anticipe, fait des listes, invente des scénarios…
Bref, il ne se tait jamais.
La bonne nouvelle ?
Ce n’est pas un bug. C’est même normal.
Et surtout : on peut apprendre à l’apprivoiser.
Le mental n’est pas un ennemi.
Il essaie de vous aider, mais il le fait souvent de manière maladroite.
Il parle parce qu’il veut :
comprendre,
prévoir,
éviter les problèmes,
gérer le stress,
contrôler les situations.
Le problème, c’est qu’à force de vouloir protéger, il finit par tout analyser… tout le temps.
Ce surplus d’activité mentale devient épuisant.
La pleine conscience permet justement de remettre un peu d’ordre là-dedans.
Plus vous lui dites « Arrête de penser ! », plus il s’agite.
C’est comme essayer d’empêcher la mer de faire des vagues.
La clé, ce n’est pas de faire taire le mental.
C’est d’arrêter de le nourrir.
Et cela passe par une chose très simple : déplacer l’attention.
Quand vous cessez de rentrer dans les pensées, elles perdent naturellement de leur force.
Elles passent… comme des nuages dans le ciel.
Souvent, un mental agité n’est qu’un signe que quelque chose cherche à être ressenti :
fatigue,
stress,
anxiété,
surcharge,
émotions non accueillies.
Le mental parle pour éviter que vous ne ressentiez ce qui est là.
La méditation, elle, vous apprend à revenir au corps pour retrouver de l’espace.
Le mental s’apaise quand vous lui montrez que vous pouvez accueillir l’émotion sans danger.
Voici une petite pratique accessible partout, même en pleine journée :
1. Permettre
Pause. Laissez les pensées être là sans les combattre.
Juste : « Ok, je vois que ça pense beaucoup. »
2. Ressentir
Ramenez l’attention dans votre corps :
la respiration, les appuis, la chaleur, les tensions…
Le mental n’aime pas ça : ça le calme.
3. Relâcher
Expirez lentement, relâchez les épaules.
Laissez le mental continuer sans vous y accrocher.
Cet exercice ne supprime pas les pensées, mais il retire leur importance.
Au lieu de le voir comme un adversaire, vous apprenez à en faire un compagnon.
Il continue de penser — c’est sa nature — mais vous ne vous identifiez plus à tout ce qu’il dit.
Avec la pratique :
les pensées passent plus vite,
l’esprit devient plus clair,
vous ruminez moins,
dormez mieux,
et vous gérez mieux le stress.
Vous découvrez que vous n’êtes pas votre mental.
Vous êtes l’espace dans lequel il apparaît.
Essayez également les affirmations positives pour arrêter de trop penser.
Le mental ne veut pas se taire parce qu’il veut aider.
Mais ce n’est pas lui qui doit tout diriger.
Avec la pleine conscience, vous apprenez à lui laisser sa place… sans lui laisser tout le pouvoir.
À force de pratique, vous retrouverez cette sensation merveilleuse d’espace intérieur, de calme, et de présence.
Votre mental continuera de parler — mais il cessera d’être votre maître.